« Lorsque j’ai survolé le désert de Tabuk, je pensais voir une vaste étendue de sable. Je me trompais. C’est la roche qui structure ce paysage. Avec ses arètes, ses ombres, ses formes abruptes, elle compose des perspectives puissantes. Les cratères et les canyons forment un dessin tourmenté. Il y a dans ce graphisme presque une violence. Depuis le ciel, j’ai cru voir la terre des origines, comme le monde venait de se former, portant encore les traces de sa naissance difficile. Ce désert rend plus palpable que jamais notre nature éphémère, mais sa force tellurique m’a emplie d’une énergie mystérieuse. » Ariane de ROTHSCHILD

« J’ai pu survoler le désert de Rub Al-Khali. Je connais d’autres déserts. Aucun ne m’a donné ce sentiment d’immensité sans limites. Aucun ne possède ces dunes si hautes battues par les vents. J’ai rêvé sur la cité disparue d’Iram, dont parlent les contes anciens, et dont il ne reste plus trace. J’ai songé aux caravanes qui traversaient jadis ces immensités. Leurs routes n’existent plus. Une couleur rose très particulière baigne ces espaces presque inquiétants : si on voulait les explorer, c’est un voyage dont on ne reviendrait jamais. C’est du ciel qu’on en saisit l’harmonie où le regard se perd. » Ariane de ROTHSCHILD